feat: ajout de deux contes de 2017

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_On dit qu'entre notre monde et celui de mages résident un nombre incroyable de mondes-bulles, de réalités fragmentaires caché dans les interstices du monde de la logique et de celui des paradoxes. Des espaces, coincés entre nos règles rationnelles et celles étranges des arcanes magiques, qui se retrouvent à vivre selon leur propres lois._
_On dit que dans un de ces mondes, la mort n'existe pas, mais est remplacé par un mal bien pire. Un monde où les habitants doivent sans cesses lutter contre des hordes de monstres, nécessitant à chaque fois qu'ils chutent face à leurs ennemis, coincé dans une guerre éternelle où nulle mort ne peut les délivrer. Un monde où un roi éternelle regarde, coincé dans une solitude dont nul ne pourrait le sortir._
_Aujourd'hui, je vais vous conter l'histoire de ce monde._
 
Un jour, il y a bien longtemps, un frère et une sœur découvrir un des univers étrange qui se trouvent coincé entre les deux mondes. Chaque idée pouvait y être matérialisée, chaque rêve pouvait y être concrétisé. Ce monde était modifiable, jusque dans ses règles même, a volonté. De cette terre sans vie, ils pourraient faire un paradis. Un monde qui ne connaîtrait pas la mort, la guerre et les tourments. Cependant, pour y entrer, un prix terrible était à payer. Il fallait abandonner son corps, le voir être dispersé dans la structure même de cette nouvelle réalité, le voir faire quun avec ce nouveau monde. Seul le cœur de la personne résiderait alors dans ce monde, quelque part.
La sœur fut la première à y entrer, sacrifiant son ancienne vie pour son nouvel idéal. Elle y serait la Créatrice. Elle y fit naître locéan, le ciel et le soleil. Et au centre de tout cela, une Île.. Elle fabriqua de ses mains les plages, les forêts et les montagnes de cette île. Et partout sur cette île, de grands cristaux, qui en permettait le fonctionnement, et aux gens dy vivre. Après des mois, son frère revint. Il était aller chercher un peuple. Des gens malheureux, qui ne voulait quune chose : changer de vie. Parmi eux, cinq orphelin, quil adopta comme ses propres fils. Il organisa les villes, offrit de nouvelles identité à ceux qui avaient fuit lancien monde. On lui proposa au début dêtre le roi, mais il refusa, nommant un de ses vieux amis à la place. Il se contenta dêtre le Conseiller du roi, vivant pour servir au mieux son vieil ami, et pour éduquer les cinq orphelin.
Au début, lÎle fonctionna comme cela. Le Roi, son Conseiller et la Créatrice, travaillant main dans la main pour construire le plus beau des mondes.
 
Dans cette terre, les corps nétait rien quune création des cristaux, une illusion, une fusion dapparence et de souvenir. Pour chacun des êtres qui y vivait, manger, boire dormir et respirer nétaient plus des obligations, mais des plaisirs. La mort ny était pas supprimé, mais remplacé. Les blessures graves pouvaient être soignée par un repos dans les grands cristaux qui parsemaient le monde, et lorsquun corps était trop endommagé, la personne pouvait abandonner son corps et ses souvenirs et se réincarner dans un nouveau corps, démarrant une nouvelle vie.
Personne ne savaient exactement ou se trouvait le cœur de chaque personne, mais il était quelque part, dans ce monde. Peut-être était-il partout ?
 
Malheureusement, un jour, la tempête vint sur lÎle. Un royaume puissant du monde originel découvrit ce monde caché, après avoir enquêté sur les disparitions mystérieuses de ceux qui avaient rejoint ce dernier. Au début, ils ne voulurent perturber ce paradis. Mais la peur commença à les gagner quand une terrible épidémie commença à décimer la population. Ils voulurent alors utiliser ce monde, non pour sauver tout le monde, mais les plus grands. Les esprits brillant, les grands artiste. Il voulait éviter la perte irrémédiable de ceux quils voyaient comme pouvant apporter le plus à lhumanité.
Ce projet était de recréer le jardin dEden, le projet Elysium. Le but était de créer un paradis artificiel pour les grands esprits. Le cœur deviendrait alors leur nouveau lieu de vie, une terre de culture où les plus grands esprits se retrouveraient, dans une vie vouée à philosopher et faire avancer la science et lespèce humaine. Ils seraient de plus en plus nombreux, et leurs publications éclaireraient de plus en plus la planète, jusqu'à permettre un age d'or où lhumanité serait éternellement éclairé par des savants immortels. Mais pour cela, ils devaient prendre le contrôle du Cœur, afin de reprogrammer le monde pour quil agisse comme ils le voulaient.
 
Le vieux roi regarda avec peur les armées qui commençaient à sattaquer dans le royaume, mais tentant de toujours plus rassurer la population. Le Conseiller aidait les ravitaillement, à déplacer les blessés. La Créatrice utilisait de toute sa puissance pour faire surgir de nul part murs, armes, défenses. Mais les combattant de larmée dElysium commencèrent à apprendre à utiliser les pouvoirs du monde. Une jeune femme rejoint les trois hautes personnes du royaume. Une ancienne générale, venue ici pour fuir les horreurs quelle avait vu pendant la guerre, se proposait pour combattre. Elle devint la Gardienne.
La guerre fut terrible et sans relâche, les soldats de la Terre et du Cœur revenaient tous sans cesse une fois quils étaient tombé, ramené à la vie par les cristaux. Comment faire pour ne vaincre que les soldats de la terre ? Des armes expérimentales furent créé, dans le but de briser les corps cristallin, afin de forcer une réincarnation sans le moindre souvenir, ce qui permettrait au soldat terrestre de devenir de simples habitant du Cœur. Cependant, cela ne se passa pas comme prévu : sur les sujets de test, la destruction du corps cristallin ne fut pas complète mais se contenta de casser brisant toute cohérence entre le corps et le souvenirs, détruisant l'esprit de l'adversaire.
Ces armes furent quand même utilisées. L'armée terrestre fut exterminée, réduit à l'état de ces créatures incohérentes, les derniers souffles, qui furent bannis hors des mondes habités, dans des parties de lîle qui furent bloqués dans des petites bulles de réalités fermés parce que rendu trop brisés par la guerre, la structure même de la logique y était brisée. Les soldats se disaient qu'avec assez de temps, le corps des derniers souffles serait trop usé et ils se réincarneraient, sans aucun souvenirs de ce qui leur est arrivé. Cela n'arriva jamais.
À la fin de la guerre, traumatisée par ce qui s'était passé, une partie de la population décida de se réincarner. Il était plus simple de connaître dans les livres d'histoire une telle horreur que de l'avoir vécu soi-même. Parmi ceux qui se réincarnèrent, il y eut le vieux roi. Ce fut la fin de la première ère.
 
La Créatrice et le Conseiller décidèrent quil était temps de passer le flambeau à la nouvelle génération. Ils continueraient avec la Gardienne leur travail, tandis que leurs enfants pourraient organiser le monde comme ils le souhaiteraient. Laîné devint le nouveau Roi, la suivante devint Générale des forces armées, les deux jumelles devinrent une Mage et une Prépresse. Seul le petit dernier refusa davoir un rôle important, déclarant quêtre lArlequin lui allait très bien. Malheureusement, le jeune Roi narrivait pas à dormir la nuit, effrayé de voir un jour le retour des esprits. Nuit après nuit, il faisait le même cauchemar. Le retour de larmée dElysium. Si les premiers mois de son règne furent heureux, ils sombra rapidement dans la peur.
Pour se rassura, il ordonna de continuer la production des terribles armes qui leur avait assuré la victoire. Il avait au début voulu larrêter, mais avait changé davis, ses actes dictés par la peur. Le lendemain de sa décision, ces deux sœurs cadettes, la Mage et la Prêtresse virent le voir.
 
— « Ô mon roi, mon bon frère, réfléchit un peu à tes actes, » commença la mage. « Ces armes sont trop terrible pour être utilisés, notre monde même pourrait être en danger. »
 
La prêtresse, comme toujours, restait silencieuse.
 
Mais ils nécouta pas ses conseils. Il était effrayé par une nouvelle possibilité. Et si les soldats étaient trop nombreux pour utiliser larme sur eux ? Et si une armée trop grande venait, des hordes permanentes qui continueraient à venir jusquà ce quils les aient écrasés ? Et si tous les mondes de lextérieur se mettaient à croire au projet Elysium ? Il devait avoir des troupes nombreuses, sans sacrifier des habitants qui navaient rien demandé. Alors il inventa à laide des cristaux un nouveau moyen de défense. Des monstres générés et contrôlés par les cristaux, servant à défendre le territoire du Cœur. Ces monstres seraient des sortes d'intelligences artificielles basiques dédiées au combat. Ils pourraient être déployées un peu partout en cas de besoin.
Les deux sœurs revinrent lavertir, la Mage disant quil jouait avec le feu, et quil mettait le monde entier en danger.
 
Mais ils nécouta pas ses conseils. Il était effrayé par une nouvelle possibilité. Et si il existait des soldats terrestre rescapée, sans avoir la moindre possibilité de connaître leur position exacte ? Une force mystérieuse et invisible, qui nattendait que leur heure. Et si des gens de ce monde adhéraient aux idée du projet Elysium ? En effet, pour certain, ne pouvait-ce être attirant de créer un monde de savants et philosophes éternels ? Il prit alors une terrible décision : Il allait changer la mémoire de tous les habitants, et faire effacer tous souvenirs de ce qu'était véritablement lÎle. Ce ne serait alors qu'un monde, ayant toujours été comme ça. Lancien monde serait oublié à jamais. Au cas où, les monstres seraient déployés dans les zones hors des villes.
Un programme serait installé en eux pour qu'ils attaquent toutes personne connaissant la terre : En effet, ils ne pourraient alors être que des Terriens, non ?
 
Quelques jours après son annonce, ses trois sœurs et son frère virent le voir, avec un ultimatum : Il devait abandonner son projet, sinon ils le forceraient à l'abandonner, et iraient même jusqu'à le détruire lui pour protéger lÎle. Faire tout oublier à tous le monde, les monstres et les armes, ce ne seraient que faire sombrer lÎle dans la catastrophe, celle doublier les erreurs et les horreurs du passé. Il répondit tristement qu'il n'avait pas le choix. Dans ses yeux, il y avait la peur. Il n'avait jamais oublié la guerre. Il appela ensuite la garde.
 
Alors quils étaient accompagnés dehors, la jeune Prêtresse se retourna, et le regarda dans les yeux :
 
— Mon frère, je sais que tu as peur. Mais écouter sa peur, cest arrêter découter sa raison, cest arrêter découter son cœur. La raison et le cœur sont ce qui font de nos de vrais humains. Cest leur combat perpétuel qui nous fait avancé. La peur obscurcit les deux, et tu as perdu toutes tes forces. Abandonne ce projet qui nest né que des ombres qui te hantent, et te murmurent à loreille des conseils bien malavisés. Mon frère, je taime, mais si tu veux déclarer la guerre à la sanité et à la vie, alors la sanité et la vie te déclareront la guerre. Je suis désolée.
 
Une nouvelle guerre éclata, à lintérieur de la famille royal. La Créatrice, le Conseiller et la Gardienne, aussi effrayé par les souvenirs de lancienne guerre, furent dans le camp du Roi. Ils voulaient à tout prit assurer la protection de leur monde contre ceux qui étaient venu de nul part et de partout pour lattaquer. Le reste de la fratrie royale devint les chefs de la Rébellion. Au début, la guerre restait une guerre froide. Nul combat néclata.
Mais un jour, la Gardienne, décida daller discuter avec la Mage pour tenter de la raisonner. Un combat éclata. On vit la Mage revenir avec le corps inerte de sa mère adoptive. Elle ne semblait ni pouvoir se réincarner, ni retourner aux cristaux. Elle avait trouvé comment bloquer le cœur dune personne. La guerre fut déclaré. Le père des enfants, lancien Conseiller du Roi, sombra dans le chagrin et le regret, et parti pour ne jamais revenir. La Créatrice aussi se retira. Lancienne génération sétait retiré, et la nouvelle se faisait la guerre.
 
Le jeune Roi se retrouvait alors seul, contre sa fratrie qui voulait le détrôner. Toute larmée ne semblait suffire à les arrêter. Il eut un jour une explication : la maître des secrets avait découvert qu'il était possible dutiliser les pouvoirs de son propre cœur. Cela permettait d'utiliser des pouvoirs incroyables, mais cela faisait risquer sa vie. Le roi ne chercha pas à faire de même, et entra dans un cycle perpétuel de blessure et de soins par les cristaux, et envoyant les monstres attaquer ses frères.
Après des mois de bataille, la rébellion fut capturée. Le royaume était grandement endommagé. Certains partisans de la terre grondaient. Le roi avait énormément perdu en popularité, considéré comme un faible. Il n'avait que 20 ans, et n'aurait sans doute même plus longtemps à vivre, tellement son corps était abîmé. Il lui fallait prendre une grande décision. S'il détruisait ses sœurs et son frère, il serait considéré comme un roi fort et puissant.
Mais il ne pouvait pas s'y résoudre.
 
Il décida de baisser la puissance dune des armes, et de se contenter de bloquer avec le fruit de ses recherches la forme physique de ses frères et sœurs, les rendant bien moins dangereux. Après, il les fit enfermer dans des tours conçu pour les garder prisonnier à jamais.
La révolution grondait alors, le peuple voulait se débarrasser du roi trop faible. Les quelques partisans de la Terre en avait profité pour semer lidée quil serait mieux dêtre un paradis pour les grands esprits que dêtre un royaume en ruine. Le roi se dirigea alors vers les cristaux. Il mit alors directement son premier plan à exécution : la Grande Réincarnation. Il commença par désincarner tous les corps physique, sauf le siens, et de ses derniers fidèles. Ils détruisirent ce qu'ils purent trouver comme trace de la terre, ignorant lexistence de certains mondes cachés construit par la créatrice.
Ils lancèrent après cela la réincarnation, et le roi dit adieu à ses derniers fidèles.
 
Il n'allait pas se réincarner, mais il fit entrer sa forme physique dans les cristal. Il n'osait ni essayer de mourir définitivement, ni se réincarner, ni rester.
Il voulait juste un peu de sommeil.
 
Un seul élément ne se passa pas comme prévu. Les monstres se mirent à mal fonctionner : Ils en se contentaient pas dattaquer les terriens, mais tout ce qui bougeait, à cause de leur intelligence artificielle qui fonctionnait mal. Le monde était désormais lÎle, terre ou les humains devaient vivre malgré les monstres, plongé dans un combat éternel entre deux armées immortelles. L'ancienne armée royale fut désormais destinée à protéger les habitants des monstres. Certains essayaient même d'apprendre à contrôler les monstres.
La nouvelle histoire de le Cœur se fonda sur cette nouvelle situation, celle des héros et des monstres. Le vagues souvenirs de l'avant-réincarnation resta sous forme de légendes vagues, de mythes complexes à comprendre. Et, dans un demi sommeil, le roi éternel ne pouvait que contempler à jamais les dégâts de ce quil avait fait.

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_Il était cette histoire. On la nommait celle de la Tour du Magicien. Elle se racontait dans les plus haut cercles de la société très fermé de ceux qui connaissait lexistence de lautre monde. Elle était supposé y cacher la plus grande des armes. Le plus grand des secrets. On disait quelle contenait le but ultime de la vie de ceux qui connaissaient lexistence des forces magiques._
_On disait aussi quil fallait faire le plus grand des sacrifices pour y lobtenir._
Depuis longtemps existent dans nos contrées des monastères cachés. Ils étaient là pour offrir une retraite loin du monde à ceux qui étaient initiés à lexistence de lautre monde et des forces qui en provenait. Les jeunes moines y apprenaient à devenir les gardiens du Grand Mystère, à protéger la Terre du surnaturel, et le surnaturel de la Terre.
Un jeune de ces moines, bercé dans les secrets et les apprentissages, désirait connaître. Il voulait savoir toujours plus. Et des connaissances que son insatiable curiosité convoitait, la plus grande était le contenu de la Tour du Magicien. Il désirait savoir qui était le magicien. Quel était ce secret. Pourquoi il était aussi grand, pourquoi était il retiré du monde. Était-il dangereux ? Rien nétait plus attrayant quun secret dangereux.
Entraîné par le torrent de la curiosité, il sétait enfuit une nuit de son monastère, vers la porte qui menait à la retraite de cette tour. Nécoutant que son désir de savoir, et nullement les recommandations à la prudence, il répétait lerreur que bien des jeunes gens, avide de pouvoir, avait fait avant lui.
À travers le monastère, il était arrivé dans la plus grande forêt cachée. Jamais nul des peuples magiques navait réussi à la dompter. Les âmes sy perdaient, les vies se brisaient face aux monstres qui la hantait.
Le jeune moine entra dans la forêt, et marcha pendant des heures. Devant lui se présenta une araignée géante, reine des arachnide. Elle savança et lui parla de sa voie froide et rêche.
— Que viens tu faire dans ce bois, petit homme. Ne sais-tu pas le sort qui ty attends ?
— Je viens découvrir le plus grand des secrets, je viens découvrir ce que recèle la tour du magicien.
Et alors laraignée séloigna. Elle semblait avoir peur. Comme si elle ne voulait interférer avec une telle mission.
— Je ne veux pas partager ne serait-ce quune seconde du destin de celui qui vivra les deux morts. Fuis ses bois, si jamais tu tiens à tout ce qui est plus cher que la vie.
Et le jeune moine repris sa route. Il croisa dautre créatures monstrueuses, mais toutes étaient effrayé par le destin du jeune homme, comme si la fatalité de ses actions pouvait se reporter sur elles.
— La tour du magicien nest pas un endroit interdit, lui expliqua une liche. Tout le monde peut y aller. Seulement, quand on y entre, il faut accepter le chemin sur lequel on sest avancé. Sais-tu au moins ce que tu cherches, en ce secret ?
Le jeune garçon sarrêtait un moment. Il regarda la créature qui se tenait devant lui. Il attendit un moment, et lui donna la réponse
— Je veux juste savoir quel secret peut être assez terrible pour quon estime que l'interdire où le détruire n'est pas suffisant pour décourager ceux qui veulent le découvrir.
La liche séloigna du jeune garçon.
— Se poser la bonne question est une bonne chose. Mais encore faut-il la comprendre, pour savoir si on veut vraiment trouver la réponse. Bien des gens, alors quils comprenaient même les Arcanes, les cinq grandes sources de la magie, nont pu survivre à cet entre du démon
À la fin de son périple, il voyait lentrée de la tour. Cependant, à se pied, un crâne. Et juste à côté, les ossements du bras. Une personne avait tenté de se traîner jusquici, et était mort. Le jeune garçon regarda alors autour de lui, et vit ce qui entourait la tour. Des centaines de squelettes, de cadavres. Le jeune garçon dégluti, et savança. Il entra dans la tour.
Son envie de savoir le poussait à aller affronter cette épreuve.
Cependant, quand il entra dans la tour, rien. Il ny avait même plus de corps. Avait-ils tous eut le droit de ressortir, ou était-ce une puissance qui détruisait tout ceux qui entraient sans être méritant ? Mais aucun piège ne sembla senclencher, aucun monstre ne vint larrêter alors quil gravit lescalier en colimaçon de la tour. Et tout en haut, en son sommet, se trouvait au cœur de la pièce, ce quil cherchait : un simple cahier à la couverture noire et unie, un simple cahier abîmé par le temps. Ses pages étaient jaunies, couvertes d'inscriptions dans une langue que personne ne semblait comprendre.
Le jeune moine tourna les pages. Il essayait de comprendre. Rien dautre ne se trouvait dans cette pièce. Était-ce inscrit dans ce cahier les plus terribles secrets magiques existant ? Une pierre philosophale ? Une formule pour dépasser les quatres arcanes, sources de la magie ? Les inscriptions du cahier semblait comprendre de nombreux alphabets, mélangés dans des mêmes mots incompréhensibles. Certains mots nétaient en fait que le même son, inscrit dans le plus dalphabet possible. Était-ce alors un véritable texte ?
Était-ce une vaste farce macabre ? Une mise en scène, pour punir celui qui croiraient en un secret si puissant quil permettrait de vaincre toute les armes ? En effet, combien dexpression ne disaient-elles pas que les livres avaient un pouvoir plus grand que les armes ? Que lérudit à la force de vaincre toutes les armées. Tout cela était malheureusement faux. En maniant les phrases, en pensant que ce qui est plus beau est plus grand, peut-être qu'on peut penser que c'est vrai… Mais malheureusement, bien des grands esprits, bien des âmes pures furent réduits au silence par le feu des armes et des batailles. Ce serait alors une moquerie, une vengeance de tous les brillants esprits détruit par la guerre. Un livre quon ne pouvait comprendre, parce quil ny avait plus ceux qui pouvaient lexpliquer.
Cependant, la puissance magique se sentait dans se livre. Peut-être était-ce seulement un leurre, pour cacher la véritable nature du livre. Le secret nétait pas dans le livre, mais avait la forme du livre. Un livre incompréhensible. Une épreuve. Fallait-il comprendre le livre, où comprendre ce quétait le livre pour le trouver ? Le jeune moine se demanda combien de guerrier venu chercher une arme capable de vaincre tous leurs ennemis était parti en voyant le livre, et quil était impossible à comprendre.
Où peut-être était-ce un avertissement. Ce secret nentraînera que la confusion. Le jeune homme se concentra. Sil avait raison, le livre devait être un simple sceau. Et ce quil fallait faire pour découvrir le secret, cétait ouvrir le sceau.
— Très bien, livre. Je suis prêt à découvrir le secret.
Il brisa le sceau.
En apparence, rien semblait se passer. Cependant, le jeune moine se sentit tomber dans un abysse. Le monde venait de cesser de faire sens. Un tas didée lui entrait dans la tête en même temps, des vérités sur le monde. Des informations qui semblent surgir de nulle part, une fois le sceau quétais le livre rompu. Cependant, il problème lempêchait de comprendre toutes ces informations. Elles étaient toutes contradictoires. Toutes ses croyances se révélaient vrai, même celles auxquelles il navait jamais cru. Cependant, elles était aussi fausse. Toute, sans exception. Même lidée que le vrai et le faux était contradictoire devenait à la fois vrai et faux. Toutes les lois de la magie, de la morale, sétiraient dans une sensation incompréhensible pour le jeune homme. Tout faisait sens, mais un sens qui nétait que le chaos des informations et des entités. Tout nétait plus que paradoxe. Il était submergé de visions dobjets qui étaient présent et absent à la fois, il se voyait à la fois jeune, bébé, vieux, homme, femme, neutre, riche, pauvre, fort, faible, petit, grand, existant, inexistant, être physique, être desprit, sexué, assexué… Il ne voyait plus rien, où plutôt ne pouvait retrouver la véritable image dans linfini dimage vrai et fausses à la fois. Il voulait partir, il voulait fuir. Mais une petite voix en son sein lui disait de rester. Il ne devait pas partir.
Il ne se souvint jamais combien de temps il resta dans cet état. Obligé dutiliser toute sa volonté pour ne pas senfuir et retourner vers un univers cohérent. Obligé de rester à une envie de fuir qui face à cette douleur qui lui brûlait lesprit, comme si son âme même allait être détruite par le feu du chaos. Cependant, après un moment, il comprit. Il comprit ce quétait ce livre, pourquoi il vivait cela. Et pourquoi les gens en mourrait. Et pourquoi les gens étaient tués pour cela. Il avait déjà lu cette histoire.
_« Il y a cette histoire, avec cette caverne. Des hommes y sont enchaînés. »_
Il tenta de marcher, il devait retrouver son chemin.
_« Ils nont jamais vu la lumière du jour. Jamais directement. Tout ce quils voient, depuis le fond de leur grotte, ce sont des ombres deux-même et des choses, projeté par les quelques rayons du soleils qui parviennent jusquà eux. Des sons, ils ne connaissent que quelques échos, de temps en temps. »_
Il chercha le piédestal du livre de ses doigts, toujours aveuglé. Il voulait se remettre debout.
_« Quest-ce quil se passe, si lun dentre eux est libéré, et quon lamène jusquà la sortie ? »_
Il ne réussi pas à se remettre debout. Il resta alors assis, dos contre le piédestal.
_« Si on lamène jusquà la sortie, alors il sera ébloui, ses yeux seront brûlés par une lumière bien plus forte que tout ce quil aura jamais supporté auparavant. Il souffrira de ces changements. Il voudra résister, et ne pourra percevoir ce quil y a devant lui. Il voudra retourner à son état initial. »_
Il tenta de reprendre son souffle.
Ce quil voyait, cétait le _vrai monde_.
_Le paradoxe_.
Le monde nétait pas cohérent, mais rempli de moments qui nobéissait pas aux lois de la logique. De moments impossibles. Et de cela naissait la magie. _Ex contradictione sequitur quodlibet_. Dune contradiction, on peut déduire ce quon veut. Il avait appris ça. Une loi de logique classique qui disait que quand une série de proposition contenait une contradiction, on pouvait déduire nimporte quel énoncé de cette contradiction.
Et des contradiction de la réalité, permanente et omniprésente, pouvait naître nimporte quoi. Mais comment pouvait-elles exister ? Cette question lui restait encore sans réponse. La magie. La puissance de transformer le monde en outrepassant les lois visible de la nature.
_« S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. »_
On lui avait appris quil y avait cinq arcanes de la magie. Le mouvement, la matière, lesprit, la vie et le pouvoir. On lui avait dit que cétait les sources de la magie. Cétait faux. Les arcanes nétaient que la manière dont on avait réussi à comprendre cette puissance de transformation et à plus où moins la maîtriser. Elles nétaient quune métaphore. Les êtres magiques puissants puisaient directement dans lénergie du Paradoxe. Cependant, sil en comprenait le principe du Paradoxe, sa nature profonde lui échappait.
_« Sil retourne auprès de ces semblables, ceux-ci seront incapable dimaginer sa transformation, accomplie ou non. Ils le recevront très mal. Ils refuseront de le croire. »_
Le jeune moine se relevait difficilement. Il avait toujours le souffle court, mais il commençait à retrouver la vue. Il voyait maintenant que la pièce était rempli de bibliothèques, pleines de livres dont des feuilles dépassaient des pages. Il comprenait lidée de base, mais une grande partie du reste des informations quil avait reçu le dépassait encore. Quelques uns avaient fuit avant de comprendre, dautres étaient sorti pour partager leur savoir au monde entier.
Il comprenait pourquoi il avait vu tant de corps qui sortaient de la tour.
_« Ceux-ci, ayant peur dune vérité qui changerait tout leur monde, incapable dimaginer ce quil a vu… Ne le tueront-ils pas ? »_
Les monstres avaient eut peur dempêcher une personne daller vers la tour, de peur que ce quil y avait dedans les veuillent eux à la place. Cependant, une fois que la personne sortait, ils avaient encore plus peur quelle corrompe le monde avec ce quelle avait vu. Il était donc condamner à rester ici. Il était enfermé ici. Le retour lui était impossible.
Désormais, le jeune moine savait qui était le magicien. Il nétait pas un individu en particulier. Il est le chercheur, il est celui qui veut découvrir la vérité sur les forces du monde. Il avait eut accès à des tas dinformation dont il navait compris que les bases , et tout ce quil pouvait faire, cétait de tenter de comprendre.
Il avait désormais léternité pour essayer de mettre du sens sur ce quil avait vu. Sur le monde. Sa récompense était sa punition. Sa récompense était la possibilité du savoir, le début dune nouvelle quête, et léternité pour y accéder. Sa punition était de vivre léternité enfermé ici, jusquà ce quune autre personne arrive pour le rejoindre. Il ne pourrait revoir ceux à qui il tenait.
Il sassit.
Il prit un des ouvrages de note.
Il aurait besoin de soccuper.